Né en 1968, Michelangelo Frammartino est un cinéaste de la patience. Après des études d’architecture et une carrière commencée dans les arts plastiques à Milan, il réalise Il Dono en 2003 dans des conditions presque artisanales. Le film est tourné dans un village médiéval dont sa famille est originaire. Sept ans plus tard, il retrouve ces mêmes lieux dans Le Quattro Volte et donne cette fois une plus large place à la présence animale. Fruit d’un long travail d’observation, ce second long-métrage nous présente un monde faussement paisible. Dans ce grand cercle du vivant, vies végétales et animales bruissent de toutes parts tandis qu’une infinité de gags n’attendent que d’être déclenchés. Si ce petit village de Calabre semble être le lieu de multiples réincarnations, c’est au spectateur qu’il revient de reconnaître les «quatre fois» qui donnent au film son titre.