« Je ne suis pas un animal, je suis un être-humain »
Ciné-conférence — Présentée par Laurent Aknin
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Conçue et animée par Laurent Aknin, critique et historien du cinéma, en partenariat avec l’ACRIF.
Les rapports entre l’humanité et l’animalité sont bien souvent au cœur du cinéma fantastique: créatures doubles, monstres et métamorphoses en sont des thèmes privilégiés. Un humain peut ainsi se transformer en animal, ou bien posséder une double nature, ce qui est proprement « horrible » pour le sens commun, car il se produit alors une confusion entre deux des « règnes » de la nature. Cette confusion met en évidence ce qui est le plus souvent refoulé: d’un côté la dimension « animale » de l’être humain (le « Hyde » du Docteur Jekyll), et de l’autre la part sensible et consciente de l’animal – qui fait que King Kong, ou l’amphibien du lac noir, finit par tomber amoureux… Le fantastique utilise toutes les ressources de l’imaginaire en présentant des créatures au sens propre « chimériques ». Mais le cinéma a aussi exploré une autre piste, celle de raconter ou de montrer des créatures « vraies ». Dans Freaks, Tod Browning utilise d’authentiques « phénomènes » de cirque pour créer un film d’horreur. Avec Elephant Man, David Lynch renverse les codes du cinéma fantastique gothique, pour raconter, non pas une figure légendaire, mais un personnage authentique.