Long Weekend
Un film de Colin Eggleston
Séance suivie d’une analyse du film par Vincent Malausa, critique aux Cahiers du cinéma
Un jeune couple de citadins décide de profiter d’un long week-end pour s’adonner à du camping sauvage au bord de la mer. Par d’imperceptibles étapes, le décor paradisiaque de plage isolée où ils s’installent se charge de mystères avant de se transformer en un véritable enfer : la nature paraît soudain prendre une sourde revanche sur la civilisation.
« Ni Les Dents de la mer ni Roar, Long Weekend est le récit d’une apocalypse en sourdine, d’une révolte muette et d’une harmonie indicible des puissances du monde sauvage attaquées. Le film saisit dès son ouverture par un plan d’escalade défiant toute mesure (araignée, homme, crabe ?) avant de déployer une idée merveilleuse : c’est la nature que l’on agresse (la cigarette jetée de la voiture), et tout le monde sauvage se ligue contre ces deux humains en une sorte de revenge movie métaphysique déployé aux dimensions d’une vaste cosmogonie rédemptrice. »
Vincent Malausa, Cahiers du Cinéma, n° 764, mars 2020